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Au bout du pinceau, le désir

La pratique de l’aquarelle n’est pour moi ni un divertissement, ni un violon d’Ingres. C’est un moyen d’expression qui me permet d’établir et de clarifier la manière dont je me situe dans le monde. Après en avoir maîtrisé la technique, cette pratique a mis en avant un questionnement sur mon égo et sur mes choix de vie. L’aspect dominant est ce qu’elle a dimensionné mon désir en lui donnant une densité sur mesure : celle de la détermination et de la concentration.

A partir de là, le désir opère comme une énergie perpétuelle. Il permet le rassemblement de l’imaginaire, de la créativité, de la réflexion ; il les conjugue dans tous les domaines. Clé de voûte de la dynamique humaine, le désir est cependant un concept aussi mal compris que développé. On évoque seulement son aspect sexuel. Sans le désir comme fondement, aucune démarche artistique n’est durable et singulière. Cela ne mènerait seulement qu’à des “trouvailles” dont le but inavoué est la recherche de reconnaissance. Trop souvent, un égo démesuré usurpe le désir.

Seule la force désirante permet de s’extraire de soi-même, de se dépasser pour participer pleinement à la magie de la création. Il en découle ce sentiment d’accomplissement qui stimule l’enthousiasme de vivre et permet d’apprécier son passage sur terre comme un privilège.

L’avenir de l’humanité est indissociable de la mise en acte du désir en chacun de nous. C’est l’énergie de demain.